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La spiruline est maintenant bien connue comme un « super aliment » en raison de son contenu nutritionnel impressionnant. Il est vrai que la liste de bienfaits pour la santé rend cette microalgue particulièrement intéressante. Pourtant ses avantages vont bien au-delà de l’individu et s’étendent à l’environnement dans son ensemble. Cet incroyable micro-organisme bleu-vert, en plus d’être un concentré de nutrition, trouve toute sa place pour répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires. Découvrez les nombreuses façons dont la spiruline s’inscrit pleinement dans une démarche environnementale et de santé. Cette cyanobactérie microscopique peut avoir un impact positif mondial de façon parfois inattendue. De sa capacité à contribuer à réduire le réchauffement climatique à sa capacité à nourrir et à soutenir votre corps, la spiruline est vraiment un atout majeur.

 

 

La spiruline est une réponse aux enjeux sanitaires

 

La spiruline présente de nombreux avantages pour la santé. C’est un concentré de nutriments, notamment de minéraux et de vitamines. Plus particulièrement, cette microalgue est très riche en protéines, en vitamine B, en fer, en magnésium et en antioxydants. La spiruline est donc un complément alimentaire particulièrement intéressant pour les populations où ces apports sont insuffisants voire critiques.

 

Prenons le cas du fer, dont la spiruline contient une proportion très élevée, et qui est un minéral essentiel à la création de globules rouges qui permettent de transporter l’oxygène dans tout le corps. La carence en fer est l’une des carences en nutriments les plus courantes. Si on en entend beaucoup parler chez les végétariens et les végétaliens, c’est surtout dans les populations souffrant de malnutrition que l’impact est colossal. La carence en fer peut provoquer une anémie ce qui entraîne des problèmes de santé par immuno-dépression. La spiruline est donc un aliment qui permet de répondre en partie à un enjeu sanitaire majeur face à la malnutrition.

 

Comment la spiruline répond-elle aux enjeux du réchauffement climatique?

 

La spiruline est une cyanobactérie qu’on appelle par déformation une algue ou une microalgue car, comme les végétaux, elle utilise la photosynthèse pour se développer. Pour simplifier la photosynthèse est un processus qui capte dans les molécules d’air le carbone pour produire de la matière organique. C’est ainsi que, dans le cas bien connu du CO2, la photosynthèse permet de capter le carbone et de libérer du dioxygène.

 

La capacité de captage du carbone dans l’air par la spiruline est particulièrement élevée c’est pourquoi elle s’intègre parfaitement dans une stratégie de décarbonation qui est un enjeu primordial du réchauffement climatique. Certes la spiruline n’est pas la microalgue la mieux adaptée pour capter les fumées industrielles ou la pollution urbaine mais elle contribue à cet effort de manière considérable. On est dans une approche positive de production alimentaire avec une empreinte carbone négative.

 

La spiruline est la gestion de l’eau

 

La spiruline se développe dans un milieu aquatique spécifique. On pourrait donc penser que le besoin en eau douce est conséquent pourtant ce n’est pas le cas. Pour produire 1kg de protéine avec cette microalgue, il faut 40 à 50 fois moins d’eau que pour la même quantité de protéine animale. Surprenant? Pas tant que ça, car la gestion de l’eau se fait en circuit fermé ce qui est difficilement réalisable dans l’élevage. La principale source de déperdition se fait donc par évaporation or grâce à la culture en photobioréacteurs celle-ci est inexistante.

 

L’eau de culture doit circuler en permanence et les intrants sont également bien moins importants que pour l’agriculture à haut rendement. La gestion de l’eau est un enjeu environnemental majeur qui se joue en particulier sur l’accessibilité en eau propre et la non pollution de celle-ci. Or la culture de spiruline permet de s’inscrire pleinement dans cette démarche.

 

La gestion des sols

Une autre problématique d’envergure est la gestion des terres arables. Afin de répondre aux besoins alimentaires croissants, de nombreux environnements, dont l’écosystème est particulièrement riche, sont détruits au profit de monocultures et de l’élevage. Cette prise de conscience met dans la balance nos besoins alimentaires et la nécessité d’un écosystème sain. La culture de la spiruline ne nécessite pas d’occuper des terres arables puisque son environnement est aquatique.

 

Que ce soit en bassin ou en photobioréacteur, cultiver la spiruline ne demande que très peu d’espace. Ainsi produire 1kg de protéine de spiruline requiert en moyenne 300 fois moins de surface au sol que pour produire 1kg de protéine de bœuf. Le ratio est déjà impressionnant ! Mais le mieux c’est qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser des sols cultivables. La production de spiruline peut se faire aussi bien sur le toit voir dans les façades d’un immeuble qu’au milieu du désert. 

 

 

Conclusion

La spiruline est maintenant très connue du grand public comme un super aliment qui peut aider à renforcer le système immunitaire et à combattre les maladies. Mais son application sanitaire est particulièrement intéressante pour les populations souffrant de malnutrition.

 

Elle répond également aux enjeux environnementaux majeurs du 21ème siècle. Cela passe par limiter le réchauffement climatique par des pratiques à empreinte carbone négative et à améliorer la gestion des sols et de l’eau. Elle présente de nombreux autres avantages que nous n’avons pas énumérés ici, mais il ne fait aucun doute que la spiruline est un superaliment avec un impact positif sanitaire et environnemental.

 

Sources

 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6431419/#:~:text=La%20carence%20en%20fer%20est%20la%20principale%20cause%20d’an%C3%A9mie,inf%C3%A9rieur%20%C3%A0%20la%20valeur%20normale.